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ALG : Le MJS au secours de la FAF, 100 milliards de centimes débloqués

NAZIM BESSOL

Dans la plus grande discrétion, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) s’apprête à débloquer plus de 100 milliards de centimes de subvention en faveur de la Fédération algérienne de football (FAF). De l’argent frais qui ira malheureusement direc- tement dans les poches des détenteurs de dettes auprès des clubs, donc à éponger des années d’errance de gestion des clubs, dit professionnels, et le règlement de salaires, souvent stratosphériques, octroyés à l’encontre de toute logique économique ou commerciale. Une bouffé d’oxygène pour Walid Sadi qui avait promis, dès son intronisation à la tête de la FAF, de ramener au moins deux gros partenaires dans ses bagages dès le premier mois. Un premier engagement non tenu tout comme celui de doter les clubs de L1 de sponsors ou d’en- treprises publiques. Et, pour paraphraser Shakespeare, ce n’est que : The words ! the words ! the words ! (des mots, des mots, des mots).

Ainsi, la Fédération algérienne de football, qui a pris le risque de se substituer aux organismes financiers en parfaite violation des textes de la République, a décidé d’octroyer des prêts aux multiples clubs défaillants, en versant de l’argent public (censé servir au développement du football et notamment le football amateur et les jeunes catégories) pour solder des salaires ! Pire, Walid Sadi, encore une fois en parfaite violation, cette fois-ci, de ses statuts et des lois de la République, a décidé unilatéralement de décaisser plusieurs milliards, sans se référer à la très « souveraine » assemblée générale de la FAF. Un acte qui peut relever de la gestion déloyale* tant les garanties de remboursement sont inexistantes. Et pour cause, les clubs n’ont aucun patrimoine, ne disposent d’aucun revenu et ne touchent même pas les droits TV (clubs amateurs).

A l’heure où il est fait état de la présence d’enquêteurs de l’Inspection générale des finances (IGF) pour éplucher les comptes des années précédentes, la gestion financière actuelle tout comme le compte off- shore en devises de la FAF au siège de la CAF, au Caire (clôturé en 2019), constituent de la bonne matière. Allez, encore un effort !
NAZIM BESSOL

*L’ex-président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait été suspendu par le Comité d’éthique de la FIFA pour gestion déloyale dans l’affaire du contrat Lagardere.

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