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ALG : Oukidja, retraite mal anticipée ?

Rachid Belarbi

Et si Alexandre Oukidja s’était quelque peu précipité pour annoncer sa retraite internationale ? Dans la forme de sa vie, le gardien du FC Metz serait aujourd’hui l’incontestable numéro 1 des Verts s’il n’avait pas choisi de se focaliser uniquement sur sa carrière en club.

Dans l’ombre de Raïs M’Bolhi des années durant et n’ayant jamais pu faire étalage de son talent dans la cage de l’EN, l’ancien gardien de but du RC Strasbourg (2014-2018) s’est, en quelque sorte, retiré (presque) au mauvais moment oserions-nous dire : à l’heure où l’historique dernier rempart des Verts durant les Coupes du Monde 2010 et 2014 peinait à trouver un point de chute et acceptait sans rechigner de « piger » en Ligue 1 Mobilis pour ne pas rompre le contact avec la FAF, Oukidja rendait des copies incroyables en championnat de France, où il affole de plus en plus les statistiques. Preuve en est, le natif de Nevers a été distingué par les internautes du site officiel du club grenant comme joueur du mois de septembre après s’être notamment mis en évidence grâce à plusieurs parades lors de la victoire messine sur la pelouse du RC Lens (0-1). Une sacrée performance qui en dit long sur son éblouissante forme du moment dont il aurait pu faire profiter l’EN. D’autant plus qu’à 35 ans, soit deux de moins que M’Bolhi, qui aspire toujours à retrouver la sélection, Oukidja présente toutes les garanties pour le poste..

Le meilleur des 11 à Metz

Et même si Anthony Mandréa a justifié son statut actuel à la faveur de ses récentes prestations de haut vol, en particulier la dernière en date face à l’Egypte à Abu Dhabi, le portier du FC Metz l’aurait certainement facilement doublé dans la hiérarchie des gardiens de l’EN, grâce à une meilleure expérience internationale, d’abord, et à une plus grande légitimité puisqu’évoluant au palier supérieur au moment où le Caenais est en Ligue 2. Reste, cependant, à savoir si son choix de ne plus revêtir le maillot de la sélection demeurera irrévocable en dépit de l’attractivité d’une Coupe d’Afrique des Nations comme celle qui se profile à l’horizon ou encore de la possibilité de disputer une Coupe du Monde outre-Atlantique en 2026, ce qui représente toujours le plus haut sommet pour un footballeur professionnel ! Surtout s’il est pris en considération le fait que Djamel Belmadi n’a pas (encore) fermé la porte à un éventuel come-back de son ex-gardien comme il l’a intelligemment expliqué tout dernièrement en conférence de presse.

Belmadi ne serait pas contre «Un retour d’Oukidja ?

Lui a dit qu’il a pris sa retraite. Dans tous les cas, c’est l’occasion pour moi de dire que c’est quelqu’un qui s’est toujours très bien comporté, qui a toujours été très professionnel et qui a l’amour sincère de la patrie. J’apprécie tellement ce joueur humainement, et ce gardien. Il est tombé sur un Raïs M’Bolhi dominateur, donc il était difficile pour lui de jouer. On sait tous qu’il y a eu des joueurs, à l’époque de Belloumi par exemple, qui n’ont pas pu jouer parce qu’ils sont tombés sur lui, des numéros 10 comme Tlemçani. Il aura, malgré tout, été présent pour quelques matchs, mais c’est peut-être de ma faute à moi. Si demain, il revient sur sa décision, on aura juste perdu un gâteau et un maillot ! De toute façon, il est compétitif, joue en première division et fait de bons matchs, donc s’il veut revenir, je considérerais ça», avait, rappelle-ton, clarifié le sélectionneur national qui est, visiblement, déjà d’accord sur le principe d’un éventuel revirement de situation.

RACHID BELARBI

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