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MON : Les stades européens à l’avant-garde pour la Palestine

YANIS B

La cause palestinienne, censée être la mère des préoccupations et le ciment de la Ouma, est en train de renaître ailleurs que dans le monde arabe. Si les traditionnelles manifestions de soutien se sont multipliés dans les rue des pays arabes, y compris ceux qui ont normalisé leur relation avec l’entité sioniste et ceux qui étaient en pourparlers avec elle, la cause palestinienne a ressurgi en Europe. Si l’Algérie se démarque par son soutien constant et inconditionnel à cette cause, cette position n’est pas aussi naturelle et systématique qu’on puisse le penser ail- leurs. La manifestation de soutien de jeudi dernier a été accompagnée de l’annulation de l’ensemble des célébrations officielles prévues et l’annulation de toutes les activités sportives du week-end.

Plus exactement dans certains pays d’Europe et certains stades, notamment celui de Stade Pampelune (Espagne), où les supporters basques d’Osasuna, lors de la réception de Grenade (2-0), n’ont pas hésité à brandir des milliers de drapeaux palestiniens en guise de soutien, mais aussi de rejet de la propagande pro- israélienne par les médias de masse occi- dentaux. Mais, le soutien des supporters d’Osasuna a été, lui, anticipé dans certains championnats où le drapeau palestinien a purement et simplement été interdit. La Fédération anglaise, qui a pris le contre- pied des recommandations gouvernementales qui les incitaient à observer une minute de silence en faveur des victimes israéliennes, a refusé d’éclairer le stade de Wembley aux couleurs israéliennes. Tout comme elle a décrété une minute de silence pour « les victimes innocentes des événements dévastateurs en Israël et en Palestine ».

Un phénomène qui prend de l’ampleur, puisque, malgré les sanctions de certains joueurs et notamment l’international algérien, Youcef Atal, par son club employeur, l’OG Nice, les menaces et les intimidations, les marques de soutien au peuple civil palestinien sous le feu des forces d’occupation depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre dernier, se multiplient. Une mobilisation qui pousse le monde du football, particulièrement en Europe, à nuancer ses positions et donc à réfléchir. Notamment, lorsqu’il est renvoyé face à ses contradictions sur la question de l’Ukraine. L’UEFA avait, dès les premières heures du conflit, prononcé l’exclusion de la sélection et les clubs russes de toutes ses compétitions.

L’instance de Ceferin avait même exigé et obtenu de la FIFA qu’elle lui emboîte le pas et prononce à son tour l’exclusion de la Russie du Mondial Qatar-2022. Une ligne dure avec laquelle le Comité olympique international (CIO) avait tenté de prendre ses distances avant de suivre la flèche. Ces mêmes instances sont aujourd’hui invitées par leurs opinions publiques et sportives à faire preuve de la même fer- meté et la même détermination à faire cesser les armes. Elles doivent, comme elles ont été si promptes à le faire en 2022, soutenir des populations civiles qui subissent les bombardements barbares et inhumains.

Tout comme elles peuvent aussi choisir le silence, faute de rappeler à minima que, dans ce conflit, il existe un opprimé et un oppresseur. Et que l’ensemble des grands principes évoqués, lors des différentes crises ou plus précisément celles qui inté- ressent ces instances-là, s’appliquent aux populations palestiniennes à qui personne ne peut nier le droit à la résistance.
YANIS B

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