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ALG : Embouteillage à gauche

Rachid. B

Bien qu’elle représente un atout supplémentaire non négligeable, la confirmation de la convocation de Yacer Larouci pose désormais un problème d’abondance de biens sur le flanc gauche de l’équipe nationale.

«Abondance de biens ne nuit jamais» dit le célèbre adage populaire. Oui, mais encore faut-il établir une hiérarchie et s’assurer que tout le monde l’accepte et la respecte à même de ne jamais altérer l’ambiance du groupe. Forte déjà de Rami Bensebaïni, Jaouen Hadjam, Rayan Aït-Nouri et Ahmed Touba, la sélection nationale peut désormais compte également sur Yacer Larouci. «C’est avec une immense fierté que je vous annonce ma décision de rejoindre la sélection nationale algérienne afin de défendre avec fierté les couleurs de mon pays. Tahia Djazair ! » avait, en effet, posté le principal concerné sur son compte instagram, avec, de prime abord, un montage photo avec le maillot vert. Le timing de l’annonce laisse à penser que le défenseur latéral gauche de Sheffield United a déjà évoqué le sujet avec Djamel Belmadi et sera, certainement, présent lors de l’imminent stage de ce mois d’octobre au cours duquel les Verts accueilleront le Cap-Vert en amical, au stade Hamlaoui de Constantine jeudi prochain avant de s’envoler pour les Emirats Arabes Unis et d’y croiser le fer avec l’éternel rival égyptien à Abu Dhabi, le lundi suivant, toujours en amical.

Bensebaïni a la clé

Quid alors de la hiérarchie à gauche ? A considérer Rami Bensebaïni à son poste préférentiel, le débat risque de ne pas trop s’allonger tant l’actuel sociétaire du Borussia Dortmund coche toutes les cases pour porter, pour encore de longues années, le maillot floqué du 3 en EN. La palette technique, l’expérience, le vécu en sélection et les automatismes que possède l’ancien joueur du Paradou chez les Verts font de lui le choix numéro 1 sur le flanc gauche. Tout sera, néanmoins, à revoir si Djamel Belmadi faisait coulisser Bensebaini dans l’axe de la défense comme il l’avait fait à Dakar, pour l’explication face au Sénégal, avec le succès et la réussite que l’on sait. Et c’est, justement, cette hypothèse qui semble la plus plausible vu le manque de véritable solution en charnière centrale. Car, avec un Aïssa Mandi en perte de vitesse et intermittent du spectacle à Villarreal et un Amine Tougaï volontaire mais qui ne présente pas non plus toutes les garanties du haut niveau, décaler l’ancien de Mönchengladbach en charnière centrale redonnera beaucoup de crédit, d’assurance et de solidité à l’arrière-garde des Verts. D’autant plus que même Ahmed Touba, que son transfert en Série A pouvait lui permettre de passer un cap et d’aspirer à un meilleur statut en EN est en difficulté à Lecce où il passe plus de temps sur le banc de touche que sur les terrains du Calcio.

Aït-Nouri a déjà prouvé

Derrière Bensebaïni, aucun des autres « candidats » ne sort vraiment du lot, excepté peut-être Rayan Aït-Nouri qui s’est montré à son avantage lors du stage de septembre. Performant en Premier League où il est redevenu un titulaire important à Wolverhampton depuis le départ de l’Espagnol Julen Lopetegui et son remplacement sur le banc par Gary O’Neil, l’ancien Troyen devrait, à ce titre, «succéder» à Bensebaïni en sélection au cas où l’installation du dernier nommé aux côtés de Mandi venait à se confirmer. Ne bénéficiant pas vraiment de la confiance de son entraineur à Nantes, Jaouen Hadjam risque, en parallèle, de payer les frais de la venue de Yasser Larouci en lui cédant sa place dans le vestiaire. Car, avec 39 minutes seulement de temps de jeu sous le soulier, on le voit mal être convoqué par le staff technique de l’EN pour ce double rendez-vous d’octobre, surtout après l’annonce du défenseur des Blades d’opter pour son pays d’origine.

Pas facile pour Yacer en PL !

Sauf surprise ou «accueil» spécial, le dernier arrivé en vert sera le troisième choix dans la hiérarchie à gauche après Rami Bensebaïni et Rayan Aït-Nouri. Surtout qu’à l’heure d’officialiser son choix pour l’Algérie, Yacer Larouci n’est pas au faîte de sa forme en club, où il est redevenu remplaçant depuis presque un mois. Sur les quatre rencontres qu’il a disputées avec Sheffield, l’enfant d’El-Oued n’a, d’ailleurs, été titularisé qu’une seule fois. C’était face à Everton. Depuis, il n’est plus entré en jeu, se contentant de suivre les trois matches qui ont suivi, devant respectivement Newcastle, Tottenham et West Ham, du banc de touche.

RACHID BELARBI

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