Il fallait s’y attendre. On ne peut pas jouer indéfiniment au yoyo parce que l’on compte sur quelques soutiens pour échapper à la grogne d’une majorité. On croit savoir que les 12 présidents des 16 clubs vont se réunir à Alger pour se rendre au siège de la Ligue professionnelle. Ils ont déjà fait fuiter une principale revendi- cation : l’arrêt du championnat dans l’ordre actuel, l’annulation de toute relégation, et l’accession des clubs de l’ES. Mostaganem et d’Al-Kharroub avec la formation de deux groupes.

Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, va devoir trouver des arguments qui tiennent la route pour les convaincre afin de conserver son poste. S’il n’y arrive pas, les responsables des clubs de la Ligue sont décidés à soulever le problème de son incompétence à gérer le cham- pionnat national et son absence totale d’anticipation. Il a fait de la compétition nationale (près d’un an) une des plus longues du football national. De ce fait, les dirigeants de clubs, qui ont participé à son
« élection », comptent bien prendre les mesures nécessaires pour lui retirer leur confiance tout en réclamant la suspension du championnat.

Trois questions sont déjà sur la table : 1- Ses conseillers ou ses pourvoyeurs l’ont-ils averti que les clubs de Belouizdad et de USMA concernés par la Coupe arabe et la Supercoupe d’Afrique seront privés de préparation de la nouvelle saison, en raison du report de la fin de cette saison ? 2- Ses conseillers ou ses pourvoyeurs l’ont-ils informé des conséquences sur les contrats des joueurs qui se terminent le 30 juin. Vont-ils accepter de participer aux compétitions sans contrat ?
3- Ses conseillers ou pourvoyeurs l’ont-ils instruit de la position des présidents de clubs, qui refusent de verser les complé- ments de salaire du mois de juillet ?
Si les dirigeants de clubs parviennent à leur fin, ce sera la première fois que la décision de limoger un président de la LFP est prise.
– YANIS B