
Finalement, Miloud Ghorbal a décidé de démissionner de la présidence de la Ligue régionale d’Oran (LRFO) à la suite d’une réunion de «réconciliation» organisée par la Fédération algérienne de football. Ghorbal (au centre de notre photo) qui a appris à son fils, Mustapha, le meilleur sifflet d’Afrique actuel que le respect du Droit est la base de toute réussite, a compris que les dés étaient pipés. La FAF avait choisi de bafouer ses propres règlements pour envoyer dos à dos ceux qui au sein du même du Bureau élu de Ligue ont cherché, durant des mois, de les transgresser en faisant une obstruction forcenée au travail du président de la Ligue. Et ce dernier, au service du football depuis plus d’une vingtaine d’années, a compris que l’instance fédérale l’avait lâché.
La FAF a fait mieux. Ainsi, au lieu de trancher en faveur de celui qui avait la confiance de l’assemblée générale, elle a pris une décision anti -statutaire en désignant un membre du bureau fédéral, un certain Touil Ladjal pour gérer la Ligue en compagnie d’un membre suppléant, Bachir Mohamed-Amine. En attendant une éventuelle assemblée générale dans les quarante-cinq jours, les membres des commissions ont été également éliminés, alors que le SG intérimaire a été maintenu, pourtant il n’a pas les compétences nécessaires, c’est un technicien et non un administratif. Seule la Commission d’arbitrage présidée par Kaïd n’a pas été touchée, la Commission fédérale ayant mis son veto pour montrer un soupçon d’indépendance vis-à-vis du Bureau fédéral.
Pourtant, tous les dirigeants de clubs savent qu’il appartient au premier vice-président élu de remplacer un président démissionnaire à la tête de la Ligue. Selon des indiscrétions, toute cette salade à la sauce «miam miam banania» a pour origine l’exigence forcenée de certains membres du Bureau – connus pour être des clubards- à présider les différentes commissions, ce qui est anti -statutaire. Il s’agit beaucoup plus de faire table rase et de former un nouveau bureau de Ligue qui pourrait être dirigé par un des deux membres de la FAF cités plus haut.
Du côté de la Choupotoise oranaise, où le «miam miam banania est exclu», se rencontrent, autour d’une glace de saison, les experts du football. Ils analysent l’actualité sportive nationale et internationale, tout comme la presse et les web- TV, avec rigueur et sérieux. Les lanceurs d’alerte et les influenceurs sont prisés. Si la cote de la FAF est au plus bas, celle de l’équipe nationale moyennement, celle du Mouloudia est au plus haut. On parle bien entendu, celle des Hamraoua de 1946 qui n’a pas d’ancêtre à Oran. «Tous les Kaddour ne sont pas des frères». Une précision de taille, en hommage aux cinquantaines de martyrs du quartier d’El Hamri qui ont porté les couleurs du club.
«Pour la première fois depuis longtemps, l’équipe ne joue pas la relégation. Les dirigeants d’Hyproc qui savent compter les sous de la Société ont effectué du bon travail», a déclaré Laredj, un fervent supporter des Rouge et Blanc. «Pour le reste, que vogue la galère avec la salade…» Qu’il en soit ainsi !