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ALG : Le niet catégorique du MJS à la FAF

LAFORDASSE

Pour reprendre la fameuse phrase d’un éloquent homme politique : « Les textes, il n’y aura que les textes et tous les textes». Cette formule s’applique au dossier relatif aux statuts de la Fédération algérienne de football et l’affaire des experts que voudrait bien intégrer Walid Sadi au sein de certaines assemblées générale. Selon nos sources, non seulement le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) exigera l’application de la réglementation à travers la mise en conformité des statuts de la fédération avec ceux de la Loi nationale ainsi que les statuts de la FIFA, mais de veiller à extirper lesdits experts des assemblées générales des ligues de wilayas.

En effet, la mise en conformité avec la Loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives et le décret exécutif n°14-333 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type a été déjà entamée du temps du président Kheïreddine Zetchi puis s’est poursuivie lors du court mandat de Charaf-Eddine Amara où elle a concerné la Ligue de football professionnel, la Ligue nationale de football amateur (LNFA), la Ligue Inter-régions de football (LIRF) et la Ligue nationale de football féminin (LNFF) pour se terminer avec les Ligues régionales de football.

Faute de temps, il ne manquait donc à ce processus impulsé, rappelons-le, sous les recommandations du MJS et de la FIFA, que les Ligues de football de wilayas (LFW) où les membres experts devaient être supprimés. D’autant que le MJS (notre photo, Abderrahmane Hammad, ministre de la jeunesse et des sports) , à travers sa circulaire n°02 du 25 mai 2024, a instruit les démembrements de son secteur notamment les ligues, de se mettre en conformité. En d’autres termes, la FAF doit se soumettre aux textes en appelant toutes les ligues de wilayas de s’y conformer en expurgeant les experts et en donnant la possibilité à tous les membres de l’assemblée générale de pouvoir se porter candidats à la présidence dans chaque ligue.

Jusqu’ici, seuls les experts, les membres indépendants et les anciens présidents avaient la possibilité de candidater à la présidence, tandis que les clubs n’en avaient pas ce droit sauf au niveau de leur collège où ils ne sont que trois membres élus par les clubs affiliés à ladite ligue de wilaya. Le fait donc que le MJS ait signifié et exigé de toutes les structures de se mettre en conformité, c’est carrément un niet à la FAF dont le président Walid Sadi avait l’intention de procéder à la désignation des cinq membres indépendants (experts) au sein des assemblées générales des Ligues.

Le comble est que la FAF dont le bureau fédéral renferme six membres cumulards sur treize, est appelée à veiller à ce que ses propres ligues de wilayas se mettent en conformité, alors qu’elle-même est en violation des textes. Ces membres devaient démissionner de leurs ligues respectives dans les 30 jours qui suivaient l’élection, tout en restant électeurs et éligibles en fin de mandat, alors qu’auparavant, ils n’avaient pas cette possibilité. L’instance de Dely Brahim est donc dans l’obligation de se conformer à deux autres décrets exécutifs qu’elle zappe depuis l’élection de son BF le 21 septembre 2023, à savoir ceux n°22-309 et n°22-310
du 12 septembre 2022.

Le premier modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330, notamment en ce qui concerne les conditions d’éligibilité parmi lesquelles le niveau d’instruction, et le second modifiant et complétant le décret exécutif n°16-153 du 23 mai 2016 fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles élus (pages 9 et 10). Ces textes prennent évidemment leur ancrage dans la Constitution où l’article 56 préserve le droit à tout citoyen éligible d’être élu ou électeur, mais aussi dans la Loi 12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations, notamment son article 28 qui indique que les statuts des associations ne doivent pas inclure des clauses ou procédures discriminatoires qui portent atteinte aux libertés fondamentales de leurs membres.

En somme, la FAF n’a aucun droit de toucher les articles de Loi relatifs aux conditions d’éligibilité et d’élection, de surcroît validés par le Conseil constitutionnel. Fini donc le temps des transgressions et des braconniers du droit et des réputations surfaites qui vendent de la poudre aux yeux pour préserver leurs intérêts personnels et immédiats au détriment du développement du football national.
– LAFORDASSE

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