Oups ! La sélection nationale a réussi à sortir la tête de l’eau après sa précieuse et inespérée victoire à Kampala, face à l’Ouganda (2-1), ce qui la laisse dans la course pour une qualification à la Coupe du monde Canada – États-Unis – Mexique, dans un groupe G qui s’est révélé plus difficile que prévu. Du moins, il l’est devenu après le déroulement des 3ème et 4ème journées où les Verts ont manqué leur rendez-vous à domicile face à la Guinée (1-2), et une belle occasion d’être seuls en tête avec 12 points.

Heureusement que le capital laissé par l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, dont les foules ont scandé le nom au stade Nelson-Mandela et réclamé sur les réseaux sociaux, a bien servi pour permettre aux coéquipiers du revenant Ismaël Bennacer de rester en tête du classement. La meilleure différence de buts par rapport au Mozambique, tombeur de la Guinée (1- 0), y est pour beaucoup. Mais qui n’est guère une surprise, le football dans ce pays a énormé- ment progressé.

Eh oui ! Le Mozambique que la bande à Djamel Belmadi avait battu sur son terrain à Maputo (2-0) tout comme l’Ouganda, d’ailleurs. Elle avait, il y a juste une année, montré sa supé- riorité à Douala (2-1) avec une équipe newlook, composée de Mandréa, Loucif, Hadjam, Belaïd, Bensebaïni, Chita, Abeli, Belkebla, Bouanani, Mahious et Amoura. La route vers ce Mondial-2026 s’annonçait, selon certains, tel un long fleuve tranquille qu’on allait parcourir cigare à la bouche.

Aujourd’hui, cette route redevient, avec Vladimir Petkovic, un chemin sinueux parsemée d’embûches, comme ce fut le cas lors des trois mi-temps ratées durant cette fenêtre FIFA de ce mois de juin 2024, et une calculette à la main, à l’issue de la quatrième mi-temps, celle du match contre l’Ouganda. Fort heureusement qu’il y a eu cette révolte des joueurs qui, sentant le danger, ont su réagir en début de seconde période, évitant ainsi la grosse crise.

Du coup, ce succès a soulagé le staff technique et même la Fédération qui demeure en sursis jusqu’au mois de mars 2025, à l’occasion des 5ème et 6ème journées face au Bots- wana. D’ici là, il y a sérieusement du taf pour faire retrouver à l’équipe son équilibre, ses cadres capables d’accompa- gner la jeunesse dans un processus de renouvellement générationnel, entamé déjà par Belmadi, et que Petkovic
a intérêt à ne pas rater s’il veut faire long feu à la tête des Fennecs.

Pour y arriver, la condition est que le Bosniaque Vladimir Petkovic prenne seul le volant, en s’appuyant sur de véri- tables valeurs et non pas sur une feuille de route, fumant l’imposture concoctée par des esprits revanchards et n’ayant pas l’expertise voulue pour conduire une sélection afin qu’elle atteigne ses objectifs. Et cela, dans la sérénité, la tranquillité, loin des règlements de comptes et de cette «fitna» qui a semé la discorde autour de l’avenir des Verts. L’espoir est permis. Nos enfants ne nous décevront pas.
– LAFORDASSE