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ALG (F) : Et si le Paradou se mettait au féminin

LAFORDASSE

Il n’y a pas de quoi rougir à la suite de l’élimination de la sélection féminine des U-17 de la Coupe du monde. Certes, sous les trois derniers présidents de la Fédération, cela aurait été le scandale du siècle, mais à l’heure des médias amnésiques, aveugles et à-plat-ventristes, cette absence au Mondial est passée sous silence. Même la Télévision nationale a joué le jeu de «cachez-moi ce match retour qu’on ne saurait voir». A croire que nos filles sont les plus responsables. Or, ce n’est que du football et une double confrontation entre deux sélections qu’au moins deux classes séparent. Et les résul- tats doivent permettre de poser les bonnes réponses sur la problématique de notre football féminin et la « politique », si poli- tique il y a, actuellement mise en place par l’instance fédérale.

A travers ces défaites contre une sélection marocaine, qui récolte aujourd’hui les fruits d’un travail de fond, il y a lieu de se deman- der que doit-on faire pour sortir de la pos- ture actuelle ? Doit-on continuer à monter une sélection ponctuelle juste pour faire face à une compétition, et puis plus rien ? Bien sûr, il y a des efforts qui sont fournis au quotidien par des dirigeants, des techniciens et des parents qui croient au football fémi- nin en Algérie, mais est-ce suffisant en l’absence d’une véritable politique de formation et une implication plus large et davantage soutenue ? L’obligation faite aux clubs professionnels d’avoir des clubs pros féminins peut être une piste pour un début de solution. Mais, c’est trop peu pour tenter de rattraper le retard sur les autres pays africains.

Il est peut-être temps de mettre en place, moyennant un cahier des charges strict, une stratégie de formation pour les jeunes talents féminines. Et d’ailleurs, on se demande si la Paradou AC des frères Zetchi ne pourrait pas être à l’avant- garde d’un un projet féminin, soutenu par les pouvoirs publics (rêvons un peu !!!!), pour enclencher une dynamique. Et cela à l’image des clubs, comme le CF Akbou, Afak Relizane, l’ASE Alger-centre, la Sûreté nationale, le CS Constantine ou bien le CF Khroub, qui méritent davantage de moyens pour appuyer leurs efforts. Ainsi, ils élargiront leur champ de prospection et enclencher une vraie politique de développement. Nos filles ont toutes les qualités pour réussir et elles méritent bien que l’on s’intéresse à elles.

L’expertise de la FIFA, mais aussi d’autres fédérations bien avancées dans ce domaine, peut être facilement envisageable avec l’or- ganisation de tournois et de matchs ami- caux à l’échelle des jeunes catégories, en Algérie, en Afrique et ailleurs. Comme le fait le Paradou AC qui a envoyé ses académiciens en France pour deux tournois, l’un du côté de Brest pour les U-17 et l’autre à Neuville, pas très loin de Lyon, pour les U-15. Des sorties plus que nécessaires dans le cursus de formation des jeunes pour pro- gresser, se frotter au plus haut niveau et s’enrichir des échanges, et ne pas se cacher et cacher ses sélections pour éviter l’humiliation ! Plusieurs nations dans le monde ont commencé du bas de l’échelle et rivalisent aujourd’hui avec de grandes nations.

Il n’y a pas de secret. Il suffit de faire les bons choix stratégiques, choisir la ressource humaine compétente, se donner le temps, la patience et les moyens pour atteindre le haut niveau.

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