Tout le monde sait que les prophètes sont tous des hommes, mais l’adage qui dit nul n’est prophète dans son pays s’applique aisément à l’entraîneure Radia Fertoul, l’ex-sélectionneuse nationale, qui a décidé de tenter l’aventure en Arabie Saoudite. En effet, il y a une dizaine de jours, la désormais ex-coach du CF Khroub et instructrice Elite CAF a débarqué en Arabie Saoudite, et plus précisément au club de deuxième Division Nadi El Amal de la ville d’Al Taef. Mais pourquoi un club de 2ème Division, alors que Radia Fertoul avait reçu des offres de la part des formations de la Ligue 1 professionnelle féminine ?
Contactée par le quotidien sportif Botola, la native de Constantine a affirmé qu’elle a plutôt choisi le challenge sportif et un projet à moyen terme que de plonger directement dans l’élite, bien que le foot- ball en Arabie Saoudite n’avance pas au même rythme que celui des garçons. «Ici, en Arabie Saoudite, il y a des clubs étatiques et d’autres privés, comme celui pour lequel je me suis engagé, présidé, d’ailleurs, par une ancienne joueuse saoudienne. Le projet qu’on m’a proposé est plus qu’intéressant, car nous ambitionnons de monter une équipe compétitive avec comme objectif l’accession en première Division», dira une Fertoul tout enthousiaste de tenter une telle aventure, la première du genre pour une technicienne algérienne en dehors des frontières.
Ne voyant rien venir du côté de la direction technique nationale, surtout après les derniers changements opérés à sa tête avec l’intronisation de Manseul Ameur, Fertoul n’a pas hésité à faire le saut : «Le projet qu’on m’a proposé est très intéressant, dans la mesure où je vais avoir les coudées franches pour mettre en place mon programme de travail et faire progresser les joueuses locales», expliquera-t-elle. D’ailleurs, pour y parvenir, cinq joueuses algériennes, dont une gardienne de but, ont rallié le club d’Al Amal pour accompagner Fertoul dans cette nouvelle expérience. «Effectivement, nous sommes présentes en force pour accompagner ce projet innovant et tenter de relever ce défi de faire progresser les jeunes joueuses saoudiennes et atteindre la Division 1 professionnelle, qui comprend également huit clubs féminins», a-t-elle précisé.
Avant de s’envoler en direction du nouvel Eldorado du football, Fertoul avait participé, au début de ce mois, à un cours de renforcement à Rabat pour les instructrices Elites de la Confédération africaine de
football, un statut qu’elle a décroché en 2019 par le Département de développement de cette instance, après avoir réussi tous les examens et évaluations qu’elle a eus à passer. Elle avait occupé le poste de responsable du football féminin au sein de la DTN, du temps de Chafik Ameur, mais surtout sélectionneuse nationale (en 2021 – 2022) où elle a échoué de peu à qualifier l’équipe pour la CAN-2022, en janvier de cette même année, face aux futures championnes d’Afrique Sud-africaines (0 à 2 et 1 à 1), et un arbitrage catastrophique au retour, au stade Omar- Hamadi.
